1981, l'arrivée de Véronique Neiertz à Bondy, devant la section socialiste. A la "tribune", je suis avec Claude Fuzier, Jean-Claude Fuzier, et Véronique Neiertz.
1983, première séance du conseil municipal.
1995, Bondy, dernière présidence d'un bureau de vote.
Je me suis installé à Bondy (Seine-Saint-Denis) en 1978, appelé à son cabinet par Claude Fuzier maire de cette commune de 1977 à 1995, sénateur de la Seine-Saint-Denis (1977-1986 et 1991-1995).
J’ai été son collaborateur de 1978 à 1995, suivant plus particulièrement ses activités au Sénat, tout en m’intéressant aussi localement à la politique culturelle locale, impulsée par Claude Fuzier lui-même, en liaison avec des personnalités telles Ginette Le Goc, Guy Allombert ou Jacques Ayache.
C’est à ce titre que je me suis investi quelques années dans l’INCLA, Institut culturel latino-américain, lieu de vie et de débat créé en 1984 et basé à Bondy, qui a organisé de nombreuses rencontres, des expositions.
Cette initiative de l’INCLA, dès le début, était tournée vers l’ensemble de l’Amérique latine, car nombre de pays souffraient alors de dictatures.
L’institut a permis à nos amis latino-américains de disposer d’un lieu où ils puissent engranger et valoriser leur matériel, notamment culturel. Et, sur un plan plus général, nous avons pu leur donner des locaux où ils puissent se retrouver, car Claude Fuzier avait compris (c’était le fruit de son expérience politique, ayant connu et aidé dans sa vie politique les antifascistes espagnols, grecs ou portugais) que l’exil entraîne souvent l’isolement et le délitement progressif des valeurs collectives. Sur le plan de l’existence des exilés, l’INCLA a au moins rempli son contrat. Il a aussi joué un rôle non négligeable dans l’organisation de diverses manifestations souvent d’ordre culturel : expositions dans ses locaux ou à la mairie, organisation d’une semaine mexicaine après un tragique tremblement de terre, etc.
L’INCLA a aussi été partie prenante dans la sauvegarde d’une partie du patrimoine culturel latino-américain, en hébergeant pendant plusieurs années à Bondy le Musée international Salvador Allende.
L’histoire de ce musée reste à écrire, tout au moins en français.
Ce musée est né en 1971 à Santiago du Chili sur une initiative de Salvador Allende pour montrer les avancées culturelles de l’Unité populaire.
Avant 1973, des oeuvres venant de nombreux pays ont été exposées au Chili. Mais toutes les toiles promises par les artistes n’ont pu arriver dans ce pays avant le coup d’État. C’est sans doute une chance, car elles auraient sans doute disparu ensuite. Elles ont servi après 1973 de base pour constituer le musée international Salvador Allende. D’autres œuvres ont été collectées ensuite, composant un singulier musée de l’exil et de la résistance, commençant une errance politique, avant d’aboutir à Bondy, pour repartir régulièrement pour d’autres expositions, en France et à l’étranger.
Ce musée a été stocké dans les locaux de l’INCLA, jusqu’au moment où cette aventure collective a commencé à s’effilocher lentement. Craignant sans doute des disparitions, voire des vols dans cette période bizarre qui s’ouvrait pour l’institut, et s’estimant responsable en tant que responsable de l’INCLA et maire de Bondy, Claude Fuzier a décidé de faire transférer les toiles dans un autre bâtiment communal, en l’occurrence les caves de la bibliothèque municipale, où elles sont restées pendant plusieurs années. Le Musée a ensuite quitté Bondy début 1990, grâce à un soutien financier débloqué par Jack Lang, alors ministre de la Culture, qui a permis de mettre les œuvres en caisse et de les retourner au Chili.
De 1983 à 1995, j’ai été conseiller municipal de Bondy. Après ces deux mandatures de six ans, j’ai quitté le conseil municipal en 1995, en même temps que Claude Fuzier, estimant qu’une page se tournait avec son départ en retraite politique. J’ai cependant accepté (sur sa proposition, et en accord avec son successeur) d’occuper de 1995 à 1998 le poste de président de l’ABAC, Association Bondy Animation Culture, qui gérait une grande partie des activités culturelles et d’animation sur la commune de Bondy.
En désaccord sur certaines méthodes, j’ai démissionné de ce poste en 1998… prélude à mon départ de cette commune en 2000, pour m’installer alors dans une autre commune de la Région parisienne, Alfortville.
Au niveau de la Seine-Saint-Denis, j’ai exercé quelques responsabilités politiques (au sein de la fédération départementale Parti socialiste) et associatives. J’ai notamment été président du CDAFAL, Conseil départemental des associations familiales laïques de la Seine-Saint-Denis de 1997-2002.